Histoire

L'origine du nom de Saint-Prex est tirée de la légende qui, comme toute légende, tient beaucoup à des faits, peut-être, réels. Au VIIe siècle l'évêque de Lausanne Protasius (du grec protos "premier") participait à une coupe de bois dans les forêts du Jura lorsqu'il mourut vraisemblablement accidentellement. Transporté d'abord jusqu'au premier village, appelé depuis Berolle, il fut mis dans une petite bière (birula). Dans un autre village, il fut mis en bière (Bière, d'où son nom). Enfin, porté jusqu'à Basuges (de l'ancien français bazauge, bazeuge, du latin basilica "église"), ancien nom de Saint-Prex, il fut déposé dans l'église pour y passer la nuit. Le lendemain, personne ne put soulever le cercueil et l'on conclut à un signe de Dieu. Le corps fut enseveli dans le lieu de culte.

Le village fut alors appelé Saint-Protasius (en latin Sanctus Protasius), devenu par la suite Saint Prothais, Saint-Pré et enfin Saint-Prex, comprenant les villages (lieu-dit?) disparus de Dracy et Marcy:
Dracy (origine gallo-romaine, villa Draciaci 885, villa Draciana 886 et villa Drassie 1215, dérivé avec le -acum du gentilice Dracius ou du cognomen Draco "dragon").
Marcy (origine gallo-romaine, villa que nominateur Marciacus et in villa Marciaco en 968, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Marcius).
et les hameaux des Iles, Beaufort, Senaugin et Fraidaigue.
Iles ( du latin insula "terrain parfois inondable situé le long d'une rivière" ou isula "buissons et graviers sur les bords d'une rivière")

Beaufort (du latin fortis, forte "fort, robuste, solide, endroit fortifié, forteresse")
Senaugin
Fraidaigue (du latin frigida aqua "eau froide").

Pour une lecture plus approfondie des lieux-dits de Saint-Prex --->
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C'est en 1234 que, sous la direction de l'Evêché de Lausanne, le bourg fut construit sur son emplacement actuel, cela afin de protéger la population contre les fréquentes attaques savoyardes et tout en permettant aussi de communiquer par feux avec les guets de la cathédrale de Lausanne en cas d'attaque. La ville fut ceinturée par une palissade en bois avec porte et pont-levis s'abaissant au-dessus d'un fossé reliant le lac de part en part. Actuellement, les vestiges de la muraille construite au XVIe siècle, après l'incendie des remparts de bois, ainsi que la tour de l'horloge, dont seuls trois exemplaires de ce type existent encore en Suisse romande, ornent fièrement l'entrée du bourg, cher au cœur des Saint-Preyards. Lacustre, Romains, Burgondes et autres peuplades ont tout laissé de leur passage sur les terres saint-preyardes des traces, des vestiges ou des noms attestant de leur présence.
Le temple, par exemple, reconstruit à la fin du XIIe siècle, l'a été à partir de structures datant de l'époque carolingienne, elles-mêmes érigées sur des fondations d'un lieu de prière romain. Ainsi, depuis plus de 2000 ans, le monticule d'où l'on jouit d'une superbe vue sur le vieux bourg, a servi de lieu de culte. Juste à côté et jusqu'au site du Vieux-Moulin exploité comme gravière jusqu'en 1955, des sépultures et squelettes bourgondes attestent de leur présence et de l'utilisation de cet endroit comme cimetière. Enfin, haches en pierre polie et autres bijoux de même matériel, aiguilles, poinçons et hameçons en bronze et en fer sont témoins de l'évolution depuis les lacustres établis en l'an 5000 avant Jésus-Christ jusqu'aux âges du bronze et du fer, ce dernier se situant vers l'an 750 avant Jésus-Christ.